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Gouvernance mondiale : les leçons du modèle chinois

2025-10-15 15:02:00 Source: La Chine au présent Auteur: ANTHONY MORETTI*
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Le Ve volume de propose une voie de modernisation centrée sur le peuple, une philosophie inclusive et une réforme continue pour inspirer la gouvernance mondiale. 

Activité culturelle sur la Place des citoyens de Nanhu à Urumqi (Xinjiang), le 2 juillet 2025 

Le monde d’aujourd’hui traverse des changements majeurs inédits depuis un siècle : le paysage international connaît des transformations profondes et le système de gouvernance mondiale est confronté à de graves défis. Tous les pays recherchent une nouvelle voie pour le développement et la stabilité. La gouvernance de la Chine incarne ainsi une sagesse orientale remarquable et apporte des solutions viables. Forte de réalisations exceptionnelles et d’une vision philosophique profonde, elle contribue à régler le déficit de la gouvernance mondiale et à faire progresser l’ordre international dans une direction plus juste et plus équilibrée.

Le Ve volume de Xi Jinping : La gouvernance de la Chine, qui rassemble les discours importants du président chinois entre le 27 mai 2022 et le 20 décembre 2024, fournit une clé de lecture de la gouvernance de la Chine, et met en lumière les apports qu’elle représente pour la gouvernance mondiale.

Une voie moderne

Le développement est l’un des thèmes centraux de la gouvernance mondiale. La modernisation semble depuis longtemps être assimilée à l’occidentalisation, mais le Ve volume de Xi Jinping : La gouvernance de la Chine illustre explicitement la spécificité unique de la modernisation à la chinoise, centrée sur le peuple, ce qui offre de nouvelles options aux pays en développement pour explorer une voie de développement autonome.

La confiance inébranlable du président chinois dans le potentiel du peuple constitue un thème récurrent dans cet ouvrage. Il a indiqué à plusieurs reprises que « l’État, c’est le peuple ; et le peuple, c’est l’État », et que tout le travail du gouvernement doit être pour le peuple. Dans le rapport du XXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), il a mis en lumière l’esprit de lutte du peuple chinois. La modernisation de la Chine est une grande pratique sociale qui profite à plus d’un milliard de personnes et qui ne copie aveuglément aucun plan existant.

Cette voie contourne spécifiquement les abus du processus de modernisation occidentale, à savoir la primauté du capital sur les travailleurs et du marché sur le peuple. Elle recherche non seulement l’abondance matérielle, mais aussi l’épanouissement général de l’homme, en veillant à ce que les fruits du développement soient partagés par l’ensemble de la population. Cela constitue une source d’inspiration précieuse pour les pays qui sont également confrontés à la difficulté de trouver un équilibre entre la croissance et la préservation de l’équité sociale.

Des écoliers présentent leurs cartes faites main lors de la Journée des enseignants, à Zhengzhou (Henan), le 10 septembre 2025.

Une nouvelle philosophie

La gouvernance de la Chine fournit également une nouvelle orientation philosophique pour la construction d’un ordre international plus juste, stable et inclusif. En effet, le point de départ de cette orientation est ancré dans l’unité de l’État et du peuple dans sa gouvernance intérieure.

Dans cet ouvrage, M. Xi souligne l’unité indissociable du peuple et de l’État, en prenant pour exemple la réussite de l’élimination de la pauvreté absolue. Le fait que plus de cent millions de personnes soient sorties de la pauvreté en témoigne de manière éloquente. Il s’agit d’une relation d’engagement réciproque. Le concept qui place le peuple au fondement de l’État est mis en œuvre à travers des arrangements institutionnels, tels que la démocratie populaire intégrale. Le fondement de ce modèle démocratique réside dans l’amélioration continue du niveau de vie grâce à de vastes consultations et à une prise de décision scientifique, dans la construction d’un consensus social à partir de revendications plurielles, et enfin dans le renforcement du sentiment d’appartenance à la nation chinoise.

Cette logique de gouvernance, engagée dans la construction d’une communauté unie à l’échelle nationale, s’étend naturellement à la scène internationale et s’élève en une grande vision d’une communauté de destin pour l’humanité. Loin d’être une simple devise, elle est en fait une application globalisée d’un esprit de contrat social : tout comme dans la pratique nationale où le PCC et le gouvernement s’appliquent à servir leur peuple, la Chine préconise que tous les pays du monde partagent la responsabilité d’œuvrer pour la paix et l’harmonie mondiales. Lorsque des politiques visent à rendre le monde plus sain, plus sûr, plus intelligent et plus riche, une bonne gouvernance mondiale prend forme. C’est précisément ce que la gouvernance de la Chine préconise : une nouvelle philosophie qui transcende le jeu à somme nulle et poursuit le bien-être commun.

Des peintures murales embellissent le village de Ma’an, à Rizhao (Shandong), le 25 mai 2025.

Une réforme continue

Face à l’évolution des défis mondiaux, tout modèle de gouvernance rigide sera intenable. La vitalité de la gouvernance de la Chine se manifeste exactement dans son esprit de réforme en phase avec le temps. Cette sagesse dynamique et auto-innovante fournit une inspiration méthodologique pour faire face aux complexités de la gouvernance mondiale.

Un troisième thème qui traverse tout l’ouvrage est la nécessité d’une réforme continue. Qu’il s’agisse du système de gouvernance ou de la structure économique, la réforme doit s’attacher à l’innovation avec un esprit ouvert, tout en respectant les principes fondamentaux, tels que la foi marxiste et la primauté du droit. La forte capacité d’adaptation du système de gouvernance chinois et la flexibilité dans l’ajustement des mesures politiques se reflètent à travers de multiples exemples, tels que la mise à l’honneur de l’esprit d’entrepreneuriat, l’expansion de la demande intérieure, le renforcement des chaînes d’approvisionnement, et l’affirmation du rôle clé des entreprises privées dans la stabilisation de l’emploi et l’augmentation des revenus.

Une réforme plus profonde impose également des exigences strictes aux gouvernants eux-mêmes. Le président Xi a rappelé aux cadres dirigeants la nécessité de mener une « auto-révolution », de s’accrocher aux idéaux politiques corrects et de garder à l’esprit que le plus grand défi consiste à s’en tenir à l’équité et à l’intégrité. Ce courage de persévérer dans l’introspection et l’auto-

perfectionnement est la garantie que le système de gouvernance conserve sa vitalité. Dans un paysage international souvent critique envers la bureaucratie et l’inefficacité des institutions, le modèle de gouvernance chinois propose une alternative précieuse. Axé à la fois sur l’amélioration des systèmes internes et l’innovation des politiques extérieures, et toujours tourné vers le peuple comme bénéficiaire final, il offre des solutions concrètes pour accroître l’efficacité de la gouvernance mondiale.

 

*ANTHONY MORETTI est maître de conférences à l’Université Robert Morris aux États-Unis.

(Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas nécessairement la position de l’Université Robert Morris.)

 

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