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Connectivité et prospérité partagée

2025-04-29 16:37:00 Source: La Chine au présent Auteur: LI YUAN*
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L’initiative « la Ceinture et la Route » a créé un nouveau paradigme de coopération internationale pour le développement. 

Le président serbe Aleksandar Vučić inspecte un nouveau train à grande vitesse construit par la Chine, à la gare de Zemun à Belgrade, le 7 juin 2024. 

 

Au cours de la dernière décennie, l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) a transcendé les limites des méthodes traditionnelles d’aide au développement international. Fondée sur les principes d’égalité, de bénéfices mutuels, d’ouverture et d’inclusion, elle a mis en avant les bénéfices mutuels et les résultats gagnant-gagnant grâce à une coopération pragmatique, créé un nouveau modèle de collaboration mondiale et est devenue un bien public international populaire et une plateforme de coopération internationale. Cette initiative a favorisé le développement économique et amélioré les conditions de vie des populations des pays participants, mais aussi fait avancer la construction d’une communauté de destin pour l’humanité en respectant la subjectivité et la diversité de tous les pays, apportant la sagesse chinoise à la gouvernance économique mondiale.

Coopérer en fonction des conditions locales

L’ICR adopte une approche de coopération pour le développement adaptée aux conditions et aux besoins locaux. Il ne s’agit pas simplement de reproduire un modèle de développement établi, mais d’être profondément en phase avec les réalités de chaque pays et de répondre à leurs exigences fondamentales en la matière. Elle prône l’optimisation de l’environnement de développement global des partenaires de coopération grâce à des mesures ciblées, respecte la subjectivité des pays en développement et résout de manière créative les phénomènes d’incompatibilité qui sont monnaie courante dans l’aide au développement traditionnelle.

De nombreux pays participant à l’ICR sont confrontés à des obstacles dans leur développement en raison d’infrastructures retardataires et de structures industrielles déséquilibrées. Dans le domaine de la connectivité des infrastructures, au cours de la dernière décennie, les entreprises chinoises ont pris en charge plus de 200 projets majeurs de construction d’infrastructures, dont des ouvrages emblématiques tels que la ligne à grande vitesse Jakarta-Bandung en Indonésie, le chemin de fer Chine-Laos, le chemin de fer Budapest-Belgrade et la centrale hydroélectrique de Kafue Gorge en Zambie. Ces projets ont considérablement amélioré les infrastructures des pays concernés et stimulé les échanges économiques et commerciaux. Par exemple, le chemin de fer Chine-Laos a favorisé une transformation historique du Laos, qui n’est désormais plus un pays enclavé, insufflant ainsi un nouvel élan à la connectivité régionale en Asie du Sud-Est. Les produits électromécaniques et agricoles fabriqués en Chine ainsi que le caoutchouc naturel et les fruits tropicaux du Laos et de Thaïlande circulent désormais dans les deux sens via cette ligne ferroviaire.

L’amélioration des infrastructures a considérablement réduit les coûts de transaction de la coopération économique régionale, jetant ainsi les bases d’un approfondissement de l’intégration économique régionale. Elle a également créé de nouveaux pôles de croissance économique, permis l’optimisation de l’aménagement industriel et l’ajustement de la structure économique dans les pays concernés. La mise en œuvre des projets d’infrastructure s’accompagne d’un processus de transfert de technologie et de partage d’expérience, qui contribue à améliorer les capacités des pays hôtes en matière de construction, d’exploitation et de maintenance des ouvrages. Ces influences structurelles multidimensionnelles ont permis à l’approche ciblée de coopération de l’ICR de produire des effets durables.

Terminal à conteneurs de China COSCO Shipping dans le port grec du Pirée, le 10 avril 2025

 

Favoriser un développement coordonné endogène

L’ICR a optimisé l’environnement de développement externe de ses partenaires, mais plus important encore, elle a stimulé leur dynamique de développement endogène, et l’on peut par analogie parler de passage d’une logique de « transfusion » à une capacité autonome de « régénération ».

La coopération de la Chine avec les pays participants est allée au-delà de la simple exportation de capitaux et s’est orientée vers une modernisation industrielle plus approfondie et une transformation structurelle. Ce processus est conforme aux lois objectives de l’évolution de la division internationale du travail et répond aux besoins inhérents des pays participants dans leur poursuite de la modernisation industrielle. Grâce aux transferts industriels de la Chine, les pays d’Asie du Sud-Est ont pleinement exploité leurs avantages en termes de dotation factorielle et diversifié le développement de leur structure industrielle. Par exemple, l’essor du secteur textile au Cambodge et de l’assemblage électronique au Vietnam n’est pas seulement le résultat de transferts industriels, mais aussi celui du développement coordonné des chaînes industrielles régionales.

En termes d’intégration des chaînes de valeur, l’ICR a aidé les pays en développement à surmonter les contraintes traditionnelles de division internationale du travail pour participer aux maillons moyen et haut de gamme de ces chaînes de valeur mondiale. Par exemple, le Corridor économique Chine-Pakistan a résolu le problème de pénurie d’énergie du Pakistan tout en renforçant considérablement ses capacités industrielles.

Plus fondamentalement, l’ICR a établi un nouveau type de partenariat de coopération internationale, fondé sur la complémentarité des avantages et le bénéfice mutuel, offrant aux pays en développement des opportunités de développement plus équitables et efficaces. En stimulant la dynamique endogène, en approfondissant la collaboration industrielle et en optimisant la répartition des chaînes de valeur, elle a favorisé l’amélioration globale des capacités de développement autonome des pays en développement et fourni une solution chinoise pour résoudre le problème mondial de déséquilibre et d’insuffisance du développement.

Des passagers à bord d’un train à grande vitesse Chine-Laos, à Kunming (Yunnan), le 14 janvier 2025

 

Mettre l’accent sur la coopération à long terme et durable

S’appuyant sur le modèle du « capital patient », grâce à une innovation institutionnelle systémique et à un investissement à long terme en termes de ressources, l’ICR permet d’établir un mécanisme à long terme pour soutenir le développement durable des pays en développement.

Du point de vue du modèle d’investissement et de financement, l’ICR a établi un système d’investissement dominé par les entreprises publiques avec la participation collaborative de plusieurs entités. Ce système présente les caractéristiques du « capital patient », c’est-à-dire que les investisseurs sont prêts à investir des fonds dans des infrastructures sur une longue période pour parvenir à une situation gagnant-gagnant. Ce système de soutien financier multi-niveau va au-delà de l’orientation vers le profit à court terme des investissements commerciaux traditionnels et fournit des garanties financières stables et fiables pour le développement à long terme des pays en développement. Des institutions financières telles que la Banque de développement de Chine, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures et le Fonds de la Route de la Soie fournissent un soutien financier à faible coût et à long terme dans des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie et les télécommunications. En juillet 2024, le Fonds de la Route de la Soie avait investi plus de 24,3 milliards de dollars américains dans plus de 70 pays et régions. La Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures compte 110 membres, avec un financement total approuvé de plus de 50 milliards de dollars américains et un capital mobilisé de plus de 170 milliards de dollars américains.

La Chine a toujours adhéré au concept selon lequel « il faut apprendre à quelqu’un à pêcher plutôt que de lui donner du poisson » et partagé son expérience réussie dans la construction d’infrastructures et le développement de parcs industriels avec les pays participants par le biais de plateformes de coopération, accélérant ainsi les transferts de technologie, de normes et d’expériences de gestion. Le chemin de fer Chine-Laos et le chemin de fer Mombasa-Nairobi ont par exemple facilité la circulation des biens et des personnes et permis de former des techniciens locaux dans l’exploitation et la maintenance du réseau ferré. En termes de coopération industrielle, les entreprises chinoises ont construit conjointement avec les pays partenaires plus de 70 parcs industriels à l’étranger. Ces projets incluent notamment le Parc industriel Chine-Biélorussie, le Parc industriel Chine-Malaisie et le Parc industriel Chine-Indonésie, ces deux derniers ayant leurs pendants en Chine via le programme « Deux pays, deux parcs ».

Du point de vue du développement durable, ce mécanisme d’investissement orienté vers le long terme se reflète également dans l’accent mis sur les avantages sociaux et environnementaux. Lors de la mise en œuvre de projet, l’ICR se concentre sur l’intégration organique du développement économique avec l’amélioration des conditions de vie des populations et la protection écologique. En construisant un certain nombre de projets qui profitent au bien-être des populations et qui mettent l’accent sur la protection de l’environnement, l’ICR met en exergue le développement coordonné de l’économie, de la société et de l’environnement locaux.

Construire un modèle de coopération diversifié, ouvert et inclusif

L’ICR adhère au principe de « consultation, synergie, partage » et ne fixe aucune barrière, ne crée pas de camps et n’impose aucune restriction. Elle respecte pleinement le droit de tous les pays à choisir leur propre voie de développement, et établit un système de coopération global, multi-niveau et tridimensionnel, doté d’arrangements institutionnels ouverts et de concepts de développement inclusifs. Une telle approche a été largement reconnue par la communauté internationale. À ce jour, la Chine a signé des documents de coopération sur la construction conjointe de l’ICR avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales.

L’ICR permet de tirer parti de la synergie entre les stratégies de développement, les politiques en matière de technologies et les règles de gestion, et de formuler conjointement des plans et des mesures pour promouvoir la coopération régionale. Grâce à la connexion avec les stratégies nationales de développement telles que l’Union économique eurasiatique de la Russie, la Route lumineuse du Kazakhstan, la Route des steppes de la Mongolie, le plan « Construire plus et construire mieux » des Philippines et la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, il a été possible de parvenir à un apprentissage mutuel dans les concepts de développement et une coordination des plans de développement. Cette coordination stratégique favorise la connectivité des infrastructures ainsi que la connexion organique des stratégies de développement de différents pays, et reflète l’approche holistique de la coopération pour le développement.

L’ICR prône des valeurs consistant à combiner justice et intérêts, et crée un nouveau modèle de coopération internationale qui prend en compte à la fois la dimension éthique et les intérêts. Les principes traditionnels chinois – « le peuple comme fondement », « la vertu comme base » et « la primauté de la justice sur le profit » – s’accordent parfaitement avec les concepts contemporains de coopération internationale pour le développement. Si elle se concentre sur les intérêts généraux, une telle approche ne rejette pas non plus les demandes de toutes les parties, combinant l’engagement éthique avec la reconnaissance légitime des intérêts individuels. Sur le plan pratique, l’ICR prend également en compte divers projets concrets « petits et beaux », qui répondent aux demandes des populations et leur profitent. La Chine a ainsi déployé plus de 2 000 techniciens agricoles pour populariser la culture du juncao et du riz hybride, et aider à la réduction de la pauvreté rurale en Asie et en Afrique. Les entreprises chinoises ont également mis en œuvre plus de 300 projets de bien-être social dans les pays participants, aidé à la construction du siège des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et aidé à résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable.

L’ICR a construit un réseau de coopération internationale ouvert et inclusif en établissant des plateformes de coopération multi-niveau. La création de plateformes comme le Forum sur la coopération sino-africaine, l’Exposition Chine-ASEAN et le Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale ont fourni d’importants canaux de dialogue et de consultation entre toutes les parties et favorisé la formation d’un nouveau modèle de coopération avec une participation diversifiée et une gouvernance partagée. Ce mécanisme incarne pleinement les principes de gouvernance moderne par la démocratie consultative.

 

*LI YUAN est doyen exécutif et professeur à l’Institut des études internationales de l’Université du Shandong.

 

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