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Des personnalités françaises s’expriment sur la paix

2025-09-03 14:59:00 Source: La Chine au présent Auteur: Édité par LIU TING, membre de la rédaction
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La formation de la garde d'honneur de l'Armée populaire de libération (APL) a défilé le 3 septembre sur la place Tian'anmen lors du défilé militaire de la Journée de la Victoire, escortant les drapeaux du Parti, de la nation et de l'APL. (Photo : Xinhua)

Le 3 septembre, une grande cérémonie commémorative a eu lieu sur la place Tian’anmen à Beijing pour marquer le 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste. Le président chinois Xi Jinping, également secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la Commission militaire centrale, a prononcé un discours et a passé en revue les forces armées lors d’un défilé militaire à l’occasion de la cérémonie commémorative.

La sécurité commune ne peut être garantie et préservée, la cause profonde de la guerre ne peut être éliminée et la répétition des tragédies historiques ne peut être empêchée que lorsque les nations du monde entier se traitent sur un pied d’égalité, vivent en harmonie et se soutiennent mutuellement, a déclaré M. Xi. Notant que la victoire a été remportée grâce à un front uni national contre l’agression japonaise, formé sous l’impulsion du PCC, M. Xi a souligné que le peuple chinois a apporté une contribution majeure au salut de la civilisation humaine et à la défense de la paix mondiale en consentant d’immenses sacrifices dans la guerre, qui représente une partie significative de la Guerre mondiale antifasciste. « Le peuple chinois se tiendra fermement du bon côté de l’histoire et du côté du progrès humain. Il adhérera à la voie du développement pacifique et s’associera au reste du monde pour construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité », a-t-il affirmé. 

Des personnalités françaises partagent avec La Chine au présent leur avis sur la paix, sur la commémoration du 80e anniversaire de la victoire de la Guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste et le rôle de la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

En reconnaissant la Chine comme un acteur majeur de la victoire de 1945, nous faisons plus que corriger une injustice : nous construisons une paix fondée sur le respect des peuples. Comme le disait le philosophe français Paul Ricœur, « la mémoire partagée est la condition d’une reconnaissance mutuelle ». Oublier le rôle de la Chine, c’est affaiblir la portée universelle de la lutte contre le fascisme. Rétablir cette mémoire, c’est redonner sens au mot « allié ». La paix se bâtit avec des faits, des gestes, et la volonté partagée de ne pas trahir l’Histoire. Souvenons-nous ensemble, pour mieux avancer ensemble. C’est à ce prix que l’on pourra transmettre aux générations futures une mémoire lucide et complète, et leur offrir l’espoir d’un monde où l’histoire ne divise plus, mais rassemble.

——SONIA BRESSLER, philosophe et fondatrice de la Route de la Soie – Éditions

 

Les cérémonies du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ne doivent pas être de simples moments de recueillement et une série de rencontres officielles. Elles doivent être un signal, un rappel et un appel. Le signal que la paix a été possible grâce à la solidarité des peuples. Le rappel que cette paix, comme la civilisation d’ailleurs, demeure toujours à reconstruire. Et l’appel à renouveler notre engagement en faveur d’un monde plus juste, plus sûr, plus humain. Le souvenir de la victoire sur le fascisme n’a de valeur que s’il nous pousse à refuser le brutalisme sous toutes ses formes – y compris celles, plus insidieuses, de l’intolérance, du racisme, du mépris ou de l’indifférence.

——DAVID GOSSET, sinologue, spécialiste des relations internationales, et fondateur de l’Initiative mondiale Chine-Europe-Amérique (China-Europe-America Global Initiative)

 

Au moment où l’on commémore ce 80e anniversaire à Beijing, rappelons que l’oubli et la réécriture de l’histoire seraient une nouvelle humiliation pour les peuples qui ont apporté la victoire, ainsi qu’une menace pour la paix. Honorons nos héros en restant fidèles à la vérité historique, tout en tendant la main à tous les peuples épris de paix. Comme le déclarait le maréchal Zhu De : « Ceux qui oublient le passé sont condamnés à le revivre ». Chérissons la paix et préservons-la pour bâtir une civilisation de l’harmonie, car, comme le dit un dicton chinois, « le sage recherche l’harmonie, pas la victoire ».

——JEAN PÉGOURET, sinologue, géopolitologue et président de Saphir Eurasia Promotion

 

Oublier le rôle décisif de la Chine entre 1937 et 1945, c’est renforcer l’unilatéralisme narratif. C’est refuser à un peuple la place qui fut la sienne dans la résistance au fascisme, et qui pourrait être la sienne dans la construction d’une paix durable.

Dans un monde marqué par la violence, la compétition et la fragmentation, renouer avec l’histoire partagée de la lutte antifasciste pourrait être un levier d’avenir. L’Europe ne peut prétendre défendre la démocratie et la justice en niant le rôle de ceux qui, comme la Chine, en ont payé le prix fort. Elle doit cesser d’opposer des valeurs abstraites à des peuples concrets.

La paix ne naîtra ni d’un sursaut militaire, ni d’un retour aux anciens empires. Elle verra le jour, si elle le doit, d’une mémoire réconciliée, d’une lucidité partagée, et d’une capacité retrouvée à dialoguer entre civilisations, et non plus seulement entre blocs.

——ÉLISABETH MARTENS, professeure de médecine traditionnelle chinoise

 

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