L’année 2025 marque le 70e anniversaire de la fondation de la région autonome ouïgoure du Xinjiang. En sept décennies, cette terre, qui représente un sixième de la superficie de la Chine, a connu de profondes transformations socio-économiques.
En 1955, les fondements économiques et sociaux du Xinjiang étaient extrêmement précaires, avec un produit régional brut (PRB) de seulement 1,2 milliard de yuans et une espérance de vie moyenne inférieure à 30 ans. Aujourd’hui, le PRB a dépassé la barre des 2 000 milliards de yuans et l’espérance de vie moyenne a grimpé à plus de 75 ans.
Ce développement spectaculaire s’appuie sur l’amélioration des infrastructures. Sous l’impulsion du XIVe Plan quinquennal (2021-2025), la construction d’infrastructures dans le Xinjiang a connu un élan remarquable. Un réseau de transport multimodal, composé de routes, de voies ferrées et de liaisons aériennes, a pris forme. La longueur des routes ouvertes à la circulation dépasse les 230 000 km ; le réseau ferroviaire s’étend sur plus de 9 000 km, avec des lignes à grande vitesse qui réduisent considérablement le temps de déplacement ; et plus de 600 lignes aériennes de passagers et de fret sont opérationnelles. Ces artères de transport stimulent le développement économique et améliorent l’accès aux services publics. Par ailleurs, le déploiement généralisé de la 5G a permis l’essor de l’agriculture intelligente, de la télémédecine et du commerce électronique.
Dans le nouveau cadre de développement de la Chine, le positionnement stratégique du Xinjiang a évolué. Grâce à sa situation géographique unique, la région se mue en un « corridor doré eurasiatique » et s’établit comme la plateforme stratégique pour l’ouverture vers l’ouest. Zone centrale de la Ceinture économique de la Route de la Soie, le Xinjiang voit son commerce extérieur croître rapidement, avec des partenaires commerciaux dans plus de 220 pays et régions. Les trains de fret Chine-Europe relient la Chine aux marchés eurasiatiques via des postes-frontières tels qu’Alashankou et Khorgos dans le Xinjiang. L’émergence du commerce électronique transfrontalier a par ailleurs permis l’édification d’une Route de la Soie numérique efficace.
L’harmonie entre l’homme et la nature est l’une des caractéristiques clés de la modernisation à la chinoise, et représente un enjeu crucial dans le Xinjiang, où l’environnement est fragile. La région a longtemps été confrontée à la désertification, mais après des décennies d’efforts, elle a réalisé un tournant historique avec une réduction continue des surfaces désertifiées et sableuses. Entre 2006 et 2025, près de 150 millions de mu (1 mu = 1/15 ha) de terres désertifiées ont été restaurées. Le cours inférieur du fleuve Tarim, asséché pendant des années, a retrouvé sa vitalité, et la plus longue ceinture verte au monde, entourant le désert du Taklamakan, a été achevée. Ces projets écologiques ont restauré l’écosystème régional tout en créant de nouvelles opportunités telles que l’écotourisme.
Le développement a pour finalité l’épanouissement humain. De nombreux visiteurs étrangers ont pu noter des signes manifestes de diversité tels que les panneaux bilingues et la reconnaissance officielle des jours fériés des ethnies minoritaires. Les fruits du développement se manifestent par une amélioration continue des services publics, notamment l’éducation, les soins médicaux et l’accès à des garanties de protection sociale. Cela correspond à la vision centrée sur le peuple de la modernisation à la chinoise, qui insiste sur le fait que la vie heureuse du peuple constitue le plus grand des droits humains.
L’histoire du Xinjiang démontre qu’une voie de modernisation adaptée à ses réalités est capable de jeter les bases d’un avenir prometteur.