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Pour en finir avec les fake news

2025-07-15 23:22:00 Source: La Chine au présent Auteur: LIU TING, membre de la rédaction
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法语词典

Maxime Vivas, écrivain et journaliste français, s’est toujours efforcé de faire connaître la vraie Chine auprès du grand public à travers ses récits. 

Maxime Vivas (2e à droite) reçoit le Prix de la réalisation exceptionnelle lors de la cérémonie de remise des 2es Prix Orchidée qui s’est tenue le 10 juillet 2025 à Beijing. (Photo via China International Communications Group) 

« Dans le monde d’aujourd’hui, où les destins de toutes les nations sont de plus en plus interconnectés, les pays occidentaux ont besoin de mieux comprendre la Chine. Nous devons renforcer le dialogue dans tous les domaines pour aider davantage d’Occidentaux à mieux comprendre le concept d’une communauté de destin pour l’humanité et à promouvoir les valeurs communes de l’humanité », a déclaré Maxime Vivas, écrivain et journaliste français, lors de la cérémonie de remise des 2es Prix Orchidée qui s’est tenue le 10 juillet à Beijing.  

Les Prix Orchidée ont pour ambition de faire progresser l’Initiative pour la civilisation mondiale proposée par le président chinois Xi Jinping et de distinguer les personnes et organisations qui ont apporté des contributions exceptionnelles à la promotion des valeurs humaines partagées, au dialogue entre les civilisations et au renforcement des fondements culturels nécessaires à la construction d’une communauté mondiale avec un avenir partagé pour l’humanité. M. Vivas a reçu le Prix de la réalisation exceptionnelle pour son engagement de longue date en faveur de reportages objectifs et équitables sur le Xinjiang et ses contributions majeures à la communication internationale. Âgé de 83 ans, le Français s’est rendu à plusieurs reprises en Chine et s’est toujours efforcé de faire mieux connaître le pays au grand public à travers ses reportages objectifs. 

Un défenseur de la vérité sur la Chine 

M. Vivas est arrivé en Chine pour la première fois en 2008 sur invitation de son fils, qui résidait à Beijing. Sa connaissance du pays se limitait aux descriptions véhiculées par les médias français, selon lesquelles « les Chinois sont petits, ils portent un bleu de travail avec un col Mao et mangent du riz toute la journée quand ils ne travaillent pas ». Quand il est arrivé à Beijing, il s’est aperçu que cette image ne correspondait en rien à la réalité : la capitale chinoise était aussi moderne que Tokyo. Étonné par la méconnaissance des Français envers le pays le plus peuplé du monde, il a partagé ses observations sur son site internet « Le Grand Soir ». 

En 2010, M. Vivas est retourné en Chine, cette fois au Xizang avec des journalistes du Figaro et du Monde. Avant son arrivée, il avait en tête les idées propagées par les médias occidentaux, notamment sur la répression religieuse, l’interdiction de la langue tibétaine et la destruction de la culture locale. Des allégations similaires à celles concernant le Xinjiang aujourd’hui. 

Cependant, dès sa sortie de l’aéroport, il a vu des panneaux de signalisation et des journaux en tibétain, ainsi que des programmes de radio et de télévision dans cette langue. Il a également croisé des moines bouddhistes dans les rues. Face à ce contraste avec les idées reçues, M. Vivas n’a alors pas pu s’empêcher de reconnaître l’immense décalage entre les représentations médiatiques et la réalité qu’il observait. Contrairement aux récits dominants, la culture tibétaine lui a semblé préservée par les politiques chinoises. 

Ainsi a commencé une enquête passionnante au cœur de la politique menée par le 14e dalaï-lama, Tenzin Gyatso, et qui s’est concrétisée par le livre Dalaï-lama : pas si zen. Dans cet ouvrage, il dévoile les omissions, les stratégies et les mensonges d’une figure religieuse souvent perçue comme bienveillante, dépeignant un monarque déchu obsédé par le retour à Lhassa et la restauration d’un pouvoir théocratique. 

En avril 2021, certaines marques occidentales, dont Adidas, Nike et H&M, ont lancé un boycott du coton du Xinjiang à la suite d’un appel de la Better Cotton Initiative, basée en Suisse, qui faisait état d’un prétendu « travail forcé ». Face à cette campagne de diffamation, M. Vivas explique : « L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture annonce une surproduction prochaine de coton. Les principaux exportateurs sont l’Inde, les États-Unis et la Chine. Une campagne mondiale est lancée par les États-Unis. Si ça marche, des pays et des entreprises n’achèteront plus de coton chinois. » 

Un mois avant ces attaques ciblées, M. Vivas avait partagé une vidéo du colonel retraité Lawrence Wilkerson, ancien chef d’état-major du secrétaire d’État américain Colin Powell. Ce dernier y déclarait : « La CIA cherche à déstabiliser la Chine, et les stratèges du renseignement ont décidé que la meilleure méthode consistait à semer des troubles parmi les Ouïgours du Xinjiang pour faire pression sur Beijing. » Pour M. Vivas, « tout a été dit par Wilkerson en 2018. Il a reconnu, non sans ironie, que la CIA avait fomenté des troubles au Xinjiang. » « Dans mon livre Ouïghours : pour en finir avec les fake news, je détaille, année par année et au dollar près, les financements accordés au Congrès mondial ouïgour, ainsi que les contreparties exigées. »   

Exposer les mensonges sur le Xinjiang 

Maxime Vivas dans un champ de coton au Xinjiang 

M. Vivas s’est rendu à trois reprises dans le Xinjiang. Il y est allé pour la première fois en 2016 avec 40 journalistes de nationalités différentes. Il y est retourné en 2018 avec son épouse sur invitation du Corps de production et de construction du Xinjiang. Cinq ans plus tard, il s’y est rendu avec Jean Pégouret, expert français en géopolitique et fondateur de Saphir Eurasia Promotion, Aymeric Monville, philosophe français et directeur de collection aux éditions Delga et Christine Bierre, journaliste et rédactrice en chef de Nouvelle Solidarité. « J’y suis retourné avec l’idée de vérifier que tout ce que j’avais dit était juste et que tout ce qu’avaient dit les médias français était faux », confie-t-il à La Chine au présent. Lorsqu’ils sont arrivés, il était déjà 23 h. « Au grand bazar, il y avait encore beaucoup de monde. J’ai vu des jeunes filles vêtues de vêtements à la mode ou d’habits traditionnels. J’ai eu des discussions à bâtons rompus avec les habitants et certains enfants ont même couru vers moi pour prendre des selfies. Les gens vivaient en toute liberté », explique-t-il.  

Au cours de ces trois voyages, M. Vivas s’est rendu non seulement dans de grandes villes comme Urumqi, Shihezi et Kachgar, mais aussi dans des villages. Il a visité des exploitations agricoles, des usines, des écoles, des hôpitaux, des mosquées, des théâtres, des musées, des centres culturels et artistiques. Dans les champs de coton, il a observé que la récolte était majoritairement mécanisée, sauf dans les parcelles trop petites ou difficilement accessibles. « Comme chez nous, en France, au moment des vendanges, on fait appel à de la main d’œuvre. Ce sont des travailleurs saisonniers. C’est autorisé chez nous, et en Chine aussi. Présenter la récolte de coton dans le Xinjiang comme étant encore de la cueillette manuelle par le “ travail forcé ” est une affirmation que je ne peux pas comprendre », souligne-t-il. 

Il a rédigé tout ce qu’il avait vu dans plusieurs de ses ouvrages : Ouïghours : pour en finir avec les fake news (2020), Le retour des hirondelles (2022, en anglais) et Ouïghours, l’horreur était dans les médias (2024). Il y décortique le mode opératoire des « campagnes mondiales de désinformation » sur le Xizang et le Xinjiang : la stérilisation des femmes, le génocide, l’effacement culturel et l’oppression de la religion. Il a analysé en profondeur comment des ONG telles que la National Endowment for Democracy, Human Rights Watch et le Congrès mondial ouïgour créent et diffusent leurs mensonges, notamment sur le « travail forcé » et le « génocide » au Xinjiang. « Il n’y a pas un mot de vrai dans la campagne anti-chinoise sur les Ouïgours. Certains journalistes n’ont jamais mis les pieds au Xinjiang et ils transmettent volontiers les mensonges », constate-t-il. 

Témoin du développement de la Chine 

 

Maxime Vivas après un spectacle au Xinjiang en 2018 

À chacun de ses séjours en Chine, M. Vivas est profondément impressionné par les changements et le développement fulgurant du pays. Selon lui, il est regrettable que de nombreux Européens ignorent les progrès réalisés par la Chine, notamment la généralisation du TGV dans le pays. Lorsqu’il était à Urumqi, il a vu la nouvelle gare de TGV en construction. Après la mise en service de la nouvelle ligne, il ne faudra qu’une dizaine d’heures pour relier Beijing à Urumqi, ce qui permettra d’ouvrir le Xinjiang au tourisme mondial.    

Particulièrement intéressé par l’initiative « la Ceinture et la Route », M. Vivas a l’intention de visiter les villes qui la jalonnent pour comprendre comment la Chine sécurise ses circuits commerciaux pour transporter ses marchandises en Asie, en Europe et en Afrique. 

S’il y a beaucoup de villes modernes en Chine, il a aussi observé les profondes mutations des campagnes, avec la construction de nouvelles habitations et de routes. « Les logements nouvellement construits par le gouvernement sont équipés d’eau courante, de gaz naturel, d’un accès Internet à haut débit et d’appareils électroménagers modernes, ce qui améliore les conditions de vie des villageois », note-t-il. Il est très impressionné par l’éradication de l’extrême pauvreté en 2021, fruit d’un immense effort national.  

Le soutien accordé aux minorités ethniques par les autorités chinoises l’a par ailleurs profondément touché. Au Xizang, M. Vivas a vu des temples reconstruits pour les Tibétains, dotés de climatiseurs et de téléviseurs. À Kachgar, il a vu une mosquée plus grande que Notre-Dame de Paris. Des cours de langue et des formations professionnelles sont également proposés pour aider la population locale, en particulier les Ouïgours, à trouver un emploi. M. Vivas pense que malgré les différences entre les ethnies, toutes partagent la même aspiration : mener une vie meilleure.  

« Le président Xi Jinping a exprimé la volonté de la Chine de s’inscrire dans une communauté de destin pour l’humanité. Mes attentes sont que la Chine fasse la démonstration qu’on peut être une grande puissance et vouloir la paix et l’amitié entre les peuples », conclut-il. 

 

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